Besançon, le 13 juin 2025
Commémoration à Besançon : Journée du souvenir pour les Roms tués, expulsés et disparus du Kosovo
Dans la salle municipale de la ville de Besançon, en France, une commémoration a eu lieu le 13 juin 2025 à l’occasion de la Journée du souvenir pour les Roms tués, expulsés et disparus du Kosovo en 1999.
Cette commémoration importante a été organisée par l'association Union des Rroms de l'ex-Yougoslavie en diaspora – URYD, en coopération avec la municipalité de Besançon, l’association Union Rrom de France et Union des Rroms de l’ex-Yougoslavie de Doubs 25.
La commémoration à Besançon est organisée chaque année depuis le Congrès mondial rom de Berlin en 2023, lors duquel l’initiative de reconnaissance du martyre des Roms du Kosovo a été officiellement lancée pour la première fois.
En ce jour, nous nous souvenons de l'une des pages les plus sombres de l'histoire contemporaine européenne – les souffrances des Roms du Kosovo en 1999.
Lors de la commémoration à Besançon, le président de l’URYD (Union des Rroms de l'ex-Yougoslavie en diaspora) Monsieur Burhan OSMANI a prononcé un discours puissant et émouvant, appelant à la justice, à la reconnaissance et à la responsabilité historique envers les victimes roms.
« Notre peuple a disparu de ses foyers, de ses vies – en silence, sans voix, sans justice, » a déclaré le président.
« Aujourd’hui, 26 ans plus tard, nous exigeons la vérité. Nous exigeons la reconnaissance. Nous exigeons que la douleur rom soit reconnue comme une douleur humaine. »
Dans son discours, il a rappelé qu’avant 1999, environ 150 000 Roms vivaient au Kosovo, participant activement à la vie sociale et économique. Après le conflit, plus de 150 000 ont été contraints à l’exode. Des milliers ont perdu la vie, des centaines ont disparu, et des quartiers entiers ont été rayés de la carte.
Le président de l’URYD a souligné que cette journée n’est pas seulement une commémoration rom – mais une journée de honte pour l’Europe et la communauté internationale.
« Les Roms ne sont pas un chiffre. Nous ne sommes pas une statistique de guerre.
Nous faisons partie de l’histoire européenne – et nous exigeons de faire partie de son avenir. »
À cette occasion, l’URYD a formulé des revendications claires :
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La reconnaissance officielle des crimes commis contre les Roms au Kosovo par l’UE et les instances internationales
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L’ouverture des archives et l’inclusion des Roms dans les processus de vérité, de justice et de réconciliation
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La reconnaissance du 13 juin comme journée officielle du souvenir
À la fin de son discours, le président de l’URYD a déclaré :
« Pour nos morts – le respect.
Pour nos vivants – la justice.
Nous ne nous arrêterons pas.
Nous continuerons à lutter pour la vérité, pour la reconnaissance et pour la dignité que nous méritons. »
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