Victimes invisibles de la guerre : Les Roms sous les oustachis et les nazis

La persécution des Roms pendant la Seconde Guerre mondiale faisait partie d’une politique de génocide plus large menée par les nazis et leurs alliés à travers l’Europe. Les Roms, tout comme les Juifs, les Serbes et d'autres groupes, ont été désignés comme « indésirables » et soumis à des persécutions systématiques, des déportations et des assassinats. Ce texte présente un aperçu des souffrances des Roms à Jasenovac, sous le régime oustachi, ainsi qu’en France, sous l’occupation nazie et le régime de Vichy.

Jasenovac et le régime oustachi (NDH)

L’État indépendant de Croatie (NDH), un régime fasciste fantoche établi en 1941 sous l’occupation allemande et italienne, a commis des crimes de masse contre les Roms, les Serbes, les Juifs et les opposants politiques. Le régime oustachi, dirigé par Ante Pavelić, a mené une politique explicite de nettoyage ethnique et de génocide.

Les Roms dans la NDH :

• Le régime oustachi considérait les Roms comme des « éléments indésirables » et les classait souvent dans la même catégorie que les Juifs et les Serbes.

• En avril 1942, la NDH adopte des lois raciales spécifiques contre les Roms.

• Les Roms sont arrêtés en masse et déportés dans des camps de concentration, principalement à Jasenovac, mais aussi à Đakovo, Loborgrad, Caprag, et d'autres.

Jasenovac :

• Jasenovac était le principal camp d'extermination de la NDH, réputé pour sa brutalité et ses massacres de masse.

• On estime qu’entre 16 000 et 40 000 Roms ont été tués dans la NDH, la majorité à Jasenovac.

• En août 1942, les oustachis ont organisé l’extermination de masse des Roms internés dans le soi-disant « camp tsigane » à Jasenovac.

• Les Roms ont été tués à l’arme blanche, par la faim, la maladie, ou soumis à des travaux forcés jusqu’à la mort.

Méthodes d’exécution :

• Contrairement au système nazi souvent industrialisé (chambres à gaz), les camps oustachis étaient connus pour leur sadisme extrême et des méthodes d’exécution brutales.

• Les femmes et les enfants roms ont particulièrement souffert – des villages entiers ont été détruits.

La France (sous occupation nazie et régime de Vichy)

Pendant l’occupation allemande de la France (1940–1944), les Roms ont également été victimes de discrimination, de persécution et d’internement, bien que sous une forme légèrement différente de celle observée en Europe de l’Est.

Situation des Roms :

• Déjà avant la guerre, les Roms étaient marginalisés en France et soumis à une surveillance policière.

• Après l’occupation allemande, leur situation s’est considérablement détériorée.

• Le régime de Vichy a mis en place une politique contre les « éléments asociaux », dans laquelle les Roms étaient inclus.

Mesures contre les Roms :

• Les Roms ont été internés dans des camps spéciaux à travers la France, tels que :

  • Rivesaltes, Montreuil-Bellay, Saliers, entre autres.

• Les conditions de vie dans les camps étaient très mauvaises : manque de nourriture, d’assistance médicale et d’hygiène.

• Bien que les camps français n’étaient pas des camps de la mort comme ceux d’Europe de l’Est, le taux de mortalité était élevé, surtout chez les enfants.

Déportations vers les camps nazis :

• Un nombre plus restreint de Roms de France ont été déportés vers des camps nazis comme Auschwitz, où ils furent assassinés dans le cadre de la politique de génocide nazi contre les Roms, connue sous le nom de Samudaripen.

• Le nombre exact de victimes roms originaires de France reste inconnu, mais il est estimé à plusieurs milliers.

Les Roms ont été systématiquement persécutés pendant la Seconde Guerre mondiale à travers toute l’Europe, y compris dans la NDH oustachie et en France. À Jasenovac, ils ont subi un véritable génocide — exécutions massives, famine, torture et destruction de communautés entières. En France, bien que de façon moins brutale, les Roms ont été victimes d’internement, de discrimination et de déportations.

Les estimations du nombre total de Roms tués en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale dépassent les 500 000 personnes.

PLUS JAMAIS ÇA !

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